Un jour de plus et tout est transformé. On peut prendre son temps mais sans en perdre.
Sitôt arrivés on enfourche nos bécanes pour un parcours de mise en jambes réduit à sa plus simple expression: deux descentes et deux montées.
Le lendemain c’est la grande sortie. On attaque par la Schlucht , long fleuve tranquille qui nous amène sur les Crêtes dans la fraîcheur des Hautes Chaumes. Superbes paysages où les vaches nous ignorent superbement. La descente par le lac de Blanchemer s’avère plus rugueuse. La montée au lac des Corbeaux demande plus de concentration. Au sommet Maître Corbeau sur son arbre perché, pour saluer notre arrivée, ouvre un large bec et laisse tomber son Münster. (On pourrait en faire une fable) La difficulté suivante présente un poucentage raisonnable mais réel. On l’appelle d’ailleurs le col du Ménil montant. Le col de Morbieu ,après un départ champêtre se révèle brusquement une véritable traîtrise et un chantier infernal. Le gaillard cache si bien son jeu qu’au sommet il ne présente même pas sa carte d’identité. Le soleil décline doucement quand nous abordons Vagney pour une longue très longue montée jusqu’au col du Haut de la Côte le bien nommé. Une véritable école de volonté et de ténacité . Belle descente sur Gerardmer avant de rentrer au bercail par un raidard bien vachard qu’en langage cyclo on appelle un « tout à gauche ». La douche fut expédiée par un « tout à droite » tant nous avions hâte de retrouver notre Gerômoise toujours fraîche et compatissante. A l’inverse du Corbeau nous jurons qu’on nous y reprendra l’année prochaine.
Prochainement, la vidéo du séjour…